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Qu'est ce que la Thérapie des Fascias?

La thérapie des fascias est une thérapie manuelle qui agit sur toutes les structures du corps (os, articulations, muscles, organes, artères) à travers les "fascias", fines membranes qui enveloppent et relient entre eux tous ces éléments comme une toile d’araignée.

Les fascias ont de multiples fonctions. Ils enveloppent et compartimentent les différentes structures du corps, permettant le mouvement et l'adaptation. Ils sont en eux-mêmes un système de communication qui relie entre eux les grands systèmes du corps : nerveux, musculaires, osseux, circulatoire, immunitaire, endocrine, digestif, respiratoire,...

Ils participent aux variations toniques du corps (veille-sommeil, stress-détente), à la fonction immunitaire, aux échanges cellulaires, à la régulation des processus inflammatoires. Ils sont porteur d'une sensibilité et sont centraux dans la relation entre corps et psychisme.

La continuité des fascias contribue à l’unité corporelle mais explique également qu’un problème situé dans une partie du corps puisse entraîner des souffrances secondaires à distance.

Les fascias sont très sensibles à toutes formes d’agression physique, psychologique ou biologique. Lors d’un stress, le fascia se rétracte, se crispe. Cette réaction d’adaptation est en principe réversible mais il est fréquent que ces tensions s’installent et perturbent l’équilibre général de l’organisme.

Par l’intermédiaire de cette véritable mémoire corporelle, les chocs physiques et psychologiques restent inscrits et stockés dans le corps à notre insu. Une fragilité s’installe et permet à des pathologies plus sérieuses de se développer.

Les fascias  sont animés d’un mouvement lent, source de vitalité. Cette activité vivante de notre corps garantit la circulation de tout les liquides, comme la lymphe, la liberté de nos articulations, le confort et la vitalité de nos mouvements, le bon fonctionnement de tout nos organes et de notre corps.

Le thérapeute, grâce à un entraînement perceptif, capte cette activité non visible mais vitale qui prend la forme du mouvement interne. Il peut ainsi faire un bilan précis des restrictions et du potentiel du mouvement interne de son patient. Dans un même geste, il repère les zones de tension et restaure la cohérence et la rythmicité interne.

C'est une thérapie manuelle qui sollicite les forces d’auto-régulation de l’organisme. La santé reprend ses droits et la personne accède à un nouvel équilibre.

Origine :

Cette pratique a été fondée dans les années 1980 par le Français Danis Bois, alors kinésithérapeute et ostéopathe de formation, aujourd’hui professeur des universités et directeur du laboratoire de recherche appliquée en psychopédagogie perceptive (CERAP) à l’université Fernando Pessoa de Porto (Portugal), dans lequel sont étudiés les liens entre corps et psyché et les implications de la pratique thérapeutique corporelle dans les aspects non matériels de la vie (dynamisme, relation, sens, résilience, humeur...).

 

Extrait du site www.osteomag.fr

Citation de sources scientifiques

 

Depuis une dizaine d’années, un nombre croissant d’études montrent que le fascia a également des propriétés contractiles [Hinz 2001]. Il peut ainsi être à l’origine de douleurs ou de modifications de l’équilibre tensionnel du corps. Si ce phénomène n’intervient pas directement dans la fibromyalgie, il peut cependant être à l’origine de douleurs secondaires. Robert Schleip envisage ainsi qu’il puisse y avoir de véritable contractures fasciales [Schleip 2005].
De plus, il est maintenant démontré que le fascia possède des capacités sensitives riches. On retrouve dans le fascia à la fois des terminaisons libres et des capteurs sensoriels (Golgi, Paccini et Ruffini). Il semblerait même que la majeure partie de la proprioception et de l’intéroception soient assurées par les récepteurs intra-fasciaux, faisant du fascia « l’organe le plus sensoriel » [Schleip, 2015]. Schilder (2015) a montré que le fascia était plus sensible à la douleur que le muscle ou la peau et qu’il était la seule structure à solliciter la part émotionnelle de la douleur. Une autre étude a permis de mettre en évidence qu’une stimulation des nocicepteurs du fascia pouvait déclencher une activité nociceptive dans les territoires adjacents, y compris dans des métamères différents [Tesarz, 2011sensory.

Extrait d'un article signé Christian Courraud

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